L’observation de la flore est un acte majeur pour permettre à l’apiculteur de gérer son rucher en harmonie avec la nature et le cycle biologique de la colonie.
A la fin de l’hiver, l’apiculteur averti surveille la floraison du saule marsault et de la ficaire. Depuis une semaine, les talus des chemins creux affichent des tapis de ficaires épanouies et les saules marsault se parent de jaunes; Ces floraisons sont synonymes de démarrage des colonies, pour preuve l’activité au trou de vol se fait de plus en plus intense.
Le saule marsault fournit d’abondantes ressources en nectar et en pollen. Hélas sa floraison est de courte durée et les conditions météorologiques ne permettent pas toujours aux abeilles de profiter pleinement de ce butin providentiel.
La vigilance reste de mise : les colonies sortent peu à peu de leur léthargie hivernale et les dernières réserves sont rapidement consommées.
Au rucher c’est le moment de vérifier la bonne santé des colonies (absence de diarrhées dues à la nosémose par exemple) et l’absence de pillage des colonies les plus faibles ou mortes. Le cas échéant, il convient de procéder à un nourrissement de secours des ruches les plus légères pour éviter la famine si la météo n’est pas favorable au butinage.
C’est aussi le moment de procéder aux changements des planchers, l’observation de ces planchers donnent une indication sur la dynamique de la colonie. Nous en profitons pour fermer les tiroirs des fonds de ruches pour préserver le couvain qui s’étend sur les cadres.